• La société civile peut-elle jouer son rôle ? Cela doit faire plus d’un mois que l’invite du chef de l’Etat pour dialogue politique avec l’opposition conserve toute son actualité. Et, les échanges épistolaires entre les deux camps ne présage pas la possibilité d’un terrain d’entente entre les deux parties. La plupart des Sénégalais ne comprennent pas et se demandent légitimement, pourquoi une telle incompréhension mutuelle entre l’opposition et le pouvoir ? Pourtant, de simples efforts de part et d’autre au quotidien pourraient mener à des discussions autour de problèmes aigus que traversent le pays. De quoi se demander si certains organismes non-gouvernementaux et la société sont en train de jouer leur rôle ? Les sénégalais sont tous d’avis qu’un dialogue entre l’Etat et la classe politique serait salutaire afin d’aborder des problèmes d’intérêts général pour apporter des solutions. Mais, une discussion autour d’une table semble ne pas être pour demain puisque, l’opposition formule des critiques acerbes au pouvoir, reste hermétique et cherche à valider les résultats de ses assises face à une élite au pouvoir tâtonnant qui n’a pas fini de montrer certaines failles surtout dans la gestion de ses institutions, campant aussi sur ses positions. Certes, c’est le pouvoir qui appelle à un dialogue politique, mais d’amblée, il semble poser, ses conditions à Benno Siggil Sénégal qui est alors animé par un sentiment de suspicion. Comment dans ces conditions, peut-on s’attendre à des discussions, cependant qu’il urge de se pencher sur des questions épineuses surtout au plan socioéconomique ? Dialoguer ne signifie pas être statique sur sa position ou imposer ses idées et son point de vue. Cela nos leaders politiques ne l’entendent pas de cette oreille. Le tableau qui nous est offert par nos politiques est tout autre. Dans ce cas, qui des hommes religieux ou de la société civile ou des organismes non-gouvernementaux pour jouer le rôle de facilitateur ou de modérateur dans l’intérêt général des Sénégalais ? Hélas, la société civile qui doit se charger du rôle de "passerelle" au quotidien quand l’Etat et l’opposition sont face à face, semble avoir été quelque part discréditée en prenant part aux assises nationales que les gouvernants qualifient «d’assises de l’opposition». D’aucuns les accusent même de la société civile, de vouloir d’envahir la scène et d’avoir d’ingérence et de mainmise dans le champ politique. C’est donc à se demander si réellement ces organismes non-gouvernementaux et les membres de la société civile sont désormais capables d’efforts de régulation. En tout cas leaders de l’opposition estiment que le dialogue dont parle le chef de l’Etat ne devrait pas juste se limiter à des questions politiques. Mais, il faudrait nécessairement aborder des problèmes sociaux, économiques, de santé, bref concernant tous les secteurs d’activités. Pour établir un bon dialogue, il serait intelligent d’impliquer toutes les parties concernées, faire en sorte que chacun se sente associé aux décisions futures. Il urge donc de bien camper le débat et définir les contours du dialogue. Rokhaya THIAM

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  • Le Magal de Darou Moukhty est célébré cette année ce vendredi 7 août 2009. Une occasion pour nous de parler d'un des plus illustres fils de Mame Thierno Ibra Faty, nous voulons nommer, Cheikh Ousmane Mbacké Noreyni, un grand soufi très tôt disparu. C'est à Darou Rahmane, un village à cinq kilometres de Darou Moukhty, où l'on rend homage chaque année à Seydina Ousmane Mbacké Noreyni, une perle rare, de la confrérie mouride. La célébration de son Magal, est initiée par sa fille ainée, Sokhna Maimouna Mbacké, à Darou Rahmane. C’est une occasion pour nous de lever un peu le coin du voile sur la vie d’un homme de sa trempe. Si l’on sait que Seydina Ousmane Mbacké Noreyni a vu le jour à Darou Moukhty, on n’en connaît pas la date exacte ; il semblerait qu’il soit à peu de la même génération du regretté Serigne Saliou Mbacké. Quant à la date de sa disparition, on penche pour l'an 1981. En tous les cas, il vécut suffisamment utile pour demeurer dans le coeur de ses disciples qui se souviennent de l’homme, de ses enseignements, ses paroles, ses nombreuses prêches sur le mouridisme. Noreyni (l’homme aux deux lumières) est un surnom qui lui a été donné pour sa dimension spirituelle inégalable, alors reconnue par tous les véritables hommes Dieu de son époque. Ces éléments biographiques sont bien maigres, mais ce sont les seuls que nous avons pu avoir à notre disposition. L’important étant dans sa personnalité qui transparaît à travers un patrimoine spirituel considérable qui a fini par marquer la mentalité de ses disciples. La présentation de Serigne Ousmane Mbacké Noreyni, un Maître du “batine”(la science cachée, occulte) est une tâche ardue tant il y a de choses à dire. La raison en est qu’il nous a laissé des enseignements qui nous plonge dans son vécu de marabout hors normes. Les souvenirs sur sa vie, les anecdotes entendues ça et là, les miracles qu’il a accompli, confirment sa dimension de saint, il a été plus qu’un soufi. Sa vie pourrait constituer une véritable anthologie en prose sur le mouridisme. Fils de Mame Thierno Birahim Mbacké et de Sokhna Mariama Séye, affectueusement appelée Mame, Serigne Ousmane Mbacké fut un homme à une haute dimension spirituelle et temporelle. C’est l’un des rares figures du mouridisme à avoir marquée la génération de talibés qui ont eu la chance de le côtoyer. Serigne Ousmane Mbacké Noreyni est reste un mystère encore imperceptible, son séjour sur terre a été de courte durée. Nous tenons de Serigne Modou Mamour Amar, un jour à l’occasion de chants religieux, “les talibés me demandent souvent de tenir de causeries sur Serigne Ousmane Mbacké Noreyni car les gens se plaignent de ne pas trop souvent savoir beaucoup sur lui. Mais je leur repète à chaque fois ce que m’avait dit Serigne Abdou Khadre Mbacké, Ibn Khadim Rassoul”. Lorsque le conférencier demanda à Serigne Abdou Khadre Mbacké, de lui parler de Noreyni, il lui répndit que: “tout ce que suis en mesure de te dire à son sujet c’est que, je sais qu’à chaque fois que, jusque dans les dans les cieux les plus lointains les imams des anges butent ou tergiversent sur quelques versets ou enseignements, c’est lui qui vient à leur rescousse”. Un peu qui en dit tellement long sur l’homme. Mame Thierno Birahim Mbacké son illustre père en fondant plusieurs village historiques autour de Darou Moukhty, comme Yabal, Darou Marnane, affecta Serigne Ousmane Mbacké Noreyni à Thincoly. Aujourd’hui, ce village est en train de renaître grace à de grands travaux entrepris par l’un de ses fils, Mame Thierno Birahim Mbacké. Cheikh Ousmane mbacké Noreyni est l’un des érudits mourides les plus célèbres, dans la lignée de Mame Thierno Ibra Faty. On le connaît surtout pour son “batine” incommensurable à travers des récits de ses talibés. Serigne Ousmane Mbacké était un guide modèle, proche de ses disciples qu’il considérait comme ses enfants. Rokhaya THIAM

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  • Le Ps miné par des rivalités internes autour du n°1 Les propos du promoteur Gaston Mbengue qui répondait à une question d’une journaliste de la place lors du face à face Yékini gris Bordeaux, la semaine dernière alimentent encore les débats. En effet, Gaston Mbengue invité à s’expliquer sur le pourquoi de l’absence des autorités socialistes, ses camarades de parti au stade lors ses manifestations, a sauté sur l’occasion pour jeter des pierres dans le jardin de Khalifa Sall actuel maire de Dakar. D’ailleurs Gaston ne serait pas le seul, car au sein du PS, beaucoup prêtent à l’ex-édile de Grand Yoff l’ambition de détrôner Tanor Dieng dans le parti socialiste et de vouloir se positionner pour l’élection présidentielle de 2012. Certes la bataille pour la direction du parti socialiste n’est officiellement pas encore à l’ordre du jour, mais par contre la guerre des leaders serait déjà entamée. Ousmane Tanor Dieng et Khalifa Sall seraient partis pour mener le même combat : mettre en avant leurs ambitions personnelles d’accéder au sommet de l’Etat. Car, pour beaucoup de sénégalais, depuis la proclamation des résultats des élections municipales de mars dernier, le parti socialiste revient en force et il n’est pas exclu qu’il revienne au pouvoir au prochaine présidentielle de 2012. «Que les Sénégalais ou les socialistes ne se fassent pas d’illusion car sur la volonté politique et l’ambition personnelle de Khalifa Sall de prendre les rênes du parti. C’est quasiment sûr qu’en 2012, il sera candidat pour la présidentielle», nous confie notre interlocuteur, paraissant en connaître plus qu’il n’en a dit. Khalifa Sall serait selon certains observateurs de la scène politique, en train de d’opérer à un jeu d’influence sur bien de ses camarades de parti pour les avoir dans son camp. Son compagnonnage avec Tanor Dieng dans le parti serait miné de concurrences personnelles qui pourraient à la longue, avoir le dessus sur la dynamique collective au sein du PS. Khalifa Sall semble être actuelle plus favorisé que Tanor Dieng car il serait dans une certaine mesure au pouvoir puisque porté à la tête de la mairie de Dakar. Mais aussi il dispose d’une expérience et de nombreux atouts comme sa jeunesse par exemple, pour devenir le véritable numéro 1 du PS. A Tanor Dieng, il est reproché de ne pas avoir du charisme et de faire partie d’une génération vieillissante de la classe politique. «OusmaneTanor Dieng n’est plus en phase avec le contexte politique actuel, il ne pourrait pas descendre sur le terrain. Dans pratiquement tous les partis politiques ce sont des jeunes qui sont investis et qui dirigent les combats. Il y a très peu de chances qu’on l’investisse candidat en 2012. Vous verrez, il va y avoir d’énormes revirements de situation», poursuit notre interlocuteur. En dépit des rivalités internes, le moins que l’on puisse dire c’est qu’actuellement c’est l’optimisme au parti socialiste où les membres espèrent revenir au pouvoir. Khalifa Sall est présidentiable et Ousmane Tanor Dieng semble ne pas être le meilleur candidat pour la présidentielle de 2012. L’avenir nous édifiera sur cette question. Rokhaya THIAM

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